COSUMAF COMMISSION DE SURVEILLANCE DU MARCHE FINANCIER de l’Afrique Centrale

[ Français  |  English Español ]
[ Français  |  English Español ]

Actualités & médias

Première cotation de l’emprunt obligataire 2021 du Gabon à la BVMAC à Douala

Allocution du ministre de l’Économie et de la relance de la République du Gabon, Madame Nicole Jeanine Lydie Roboty Épouse Mbou à l’occasion de la cérémonie de première cotation de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne (APE) du Gabon « EOG 6% Net 2021-2026 », le 30 juillet 2021 à Douala.

Nicole Jeanine Lydie Roboty Épouse Mbou
Mme Nicole Jeanine Lydie Roboty Épouse Mbou, Ministre de l’Économie et de la Relance du Gabon, lors de son allocution à la BVMAC, Douala.

Monsieur le Président de la Commission de Surveillance des Marchés Financiers de l’Afrique Centrale,

Mesdames et Messieurs les Responsables de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale,

Monsieur le Représentant du Dépositaire Central,

Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Banques et Compagnies d’Assurance,

Chers investisseurs,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un réel plaisir de participer ce jour, à cette cérémonie de première cotation des obligations du Trésor gabonais dénommées « EOG 6% Net 2021-2026 » et dont la mobilisation a été achevée le 03 juin 2021. Ce plaisir ne tient pas seulement de la nature de la cérémonie de ce jour, mais également du lieu où celle-ci se passe, à savoir, Douala.

En effet, il s’agit aujourd’hui pour notre pays, le Gabon, de saluer une fois de plus la mise en place d’une bourse régionale unique à travers la BVMAC et son installation sur la place de Douala après plusieurs années de résidence à Libreville.

L’occasion m’échoit donc, au nom du Gouvernement Gabonais, de souhaiter un bon vent et une robuste croissance à la Bourse Régionale Unique.

Distingués invités,

Mesdames et messieurs,

La cérémonie de ce jour permet d’honorer les engagements pris auprès des investisseurs pour créer les conditions nécessaires permettant de rendre liquide le présent titre. Cela vient s’ajouter à son éligibilité au refinancement de la Banque Centrale.

Ainsi, le titre qui sera côté pour la première fois aujourd’hui présente les caractéristiques suivantes:

  • Un recours global de 188 milliards 827 millions 775 mille francs CFA détenu à l’émission primaire à 90,48% par les banques, 3,91% par les assurances et 5,61% par d’autres investisseurs;
  • Un volume de 18 millions 827 mille 775 titres;
  • Une valeur nominale de 10 mille francs CFA par titre;
  • Un code ISIN auprès du dépositaire central unique N° GA0000020248.
Le Président de la COSUMAF, l’Ambassadeur Nagoum Yamassoum, répondant aux questions de la presse.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Dans un contexte international marqué par la pandémie de la COVID-19 et ses effets sur les économies de la CEMAC, la BVMAC doit, plus que par le passé, jouer un rôle important dans la mobilisation de l’épargne sous régionale. Et il y va de notre responsabilité.

C’est ainsi qu’au-delà de la présente cérémonie de première cotation qui permettra aux détenteurs primaires, notamment les banques, de diffuser plus harmonieusement le titre auprès d’autres investisseurs, permettez-moi de partager deux problématiques majeures en droite ligne avec le développement de notre marché financier et sa bourse. Il s’agit principalement de l’importance du volume des opérations cotées et de la diffusion de l’information boursière.

Concernant le premier point, il est indéniable que la jeunesse de notre marché le positionne naturellement au niveau des places boursières de taille modeste. Ce classement peut, nous en sommes convaincus, très rapidement progresser grâce à la mise en oeuvre de réformes aussi bien courageuses que primordiales.

Dans cette optique, il conviendrait notamment de concentrer la totalité des échanges des valeurs publiques sur la BVMAC.

A ce titre, les Bons du Trésor Assimilables, les Obligations du Trésor Assimilables et les Autres Obligations d’État devraient tous être inscrits à la cote de notre bourse.

Cette action permettra, au vu de l’action d’émissions des Trésors ces dernières années, de renforcer de façon significative notre indice boursier, non sans omettre la mise en place des conditions optimales d’échange que ne garantit pas des transactions de gré à gré. Concernant le Gabon, il s’agirait d’un encours actuel d’OTA de 792,7 milliards de francs.

Outre l’activité du secteur d’État, il est également important de renforcer la présence du secteur productif aussi bien pour le compartiment dette que celui des actions. En effet, comme je l’ai précédemment souligné lors de la mobilisation du présent emprunt, les capacités de financement existent pour le secteur privé aussi bien en termes d’emprunt que pour le renforcement du capital des entreprises. La bourse constitue un instrument idéal pour avoir accès à cette capacité de financement locale aux meilleures conditions possibles. C’est pourquoi, il est plus que nécessaire que nos entreprises modernisent leur gestion financière en y intégrant une culture de transparence, indispensable à l’essor des activités de marché.

S’agissant particulièrement du compartiment des actions, il est plus que temps pour nos administrations de mettre en oeuvre l’engagement des Chefs d’État d’inscrire une part importante du capital détenu par nos États dans certaines entreprises des secteurs clés. La concrétisation de ces mesures va assurément élargir la masse du compartiment actions qui demeure le talon d’Achille de notre bourse.

Distingués invités, 

Mesdames et Messieurs,

Pour ce qui est du second point de mon propos relatif à la diffusion de l’information boursière, je voudrais inviter les autorités de la bourse à prendre des mesures de communication de grande envergure afin de rapprocher cet instrument des citoyens de notre sous-région. Il est important de sortir notre bourse du seul monde des connaisseurs de la finance pour l’exposer aux yeux de nos concitoyens, et en faire un instrument d’identification. Le fruit de ce travail permettra, à la longue, de motiver les entreprises qui ambitionnent un profil national et citoyen, à s’inscrire à la cote de notre bourse.

La diffusion de l’indice boursier et l’évolution des valeurs phares à la cote doit être également portée à l’attention du grand public afin que ce dernier s’approprie les activités de leur bourse.

Il est donc fort à propos qu’au moins hebdomadairement ces valeurs se retrouvent dans les pages de nos grands quotidiens d’information aux côtés de celles de l’évolution des monnaies, et des autres indices boursiers. Pour cela, il appartient à la BVMAC d’organiser et de diffuser cette information en conséquence auprès des médias locaux.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Pour clore mon propos du jour, je déclare donc ouverte la cotation de l’emprunt obligataire de l’État Gabonais « EOG 6% Net 2021-2026 ».

Je vous remercie de votre attention.

"Concernant le Gabon, il s’agirait (titres du trésors, BTA et OTA) d’un encours actuel d’OTA de 792,7 milliards de francs. (...) Il est important de sortir notre bourse du seul monde des connaisseurs de la finance pour l’exposer aux yeux de nos concitoyens, et en faire un instrument d’identification."
Nicole Jeanine Lydie Roboty Épouse Mbou
Mme Nicole Jeanine Lydie Roboty Épouse Mbou

À propos de l'admission à la cote de la Bourse d'un emprunt obligataire (dérouler en cliquant sur '+' à gauche)

L’admission à la cote de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) est encadrée par le Règlement Général de la COSUMAF. Le chapitre 2 du Titre II dudit Règlement porte sur le document d’information de l’Appel public à l’épargne et l’information financière. L’instruction n°2006-01 du 3 mars 2006 détermine le contenu et les formes de la note d’information. Selon le document d’information de l’emprunt obligataire de l’État du Gabon « EOG 6% Net 2021-2026 » réalisé au mois de juin 2021, « une demande d’admission à la cote sera introduite auprès de la BVMAC par le Chef de file dans un délai maximum de trois (3) mois suivant la date de clôture de l’opération. Le volume total des titres inscrits à la BVMAC correspondra à la totalité des souscriptions définitivement allouées aux agents placeurs, y compris la prise ferme. Cette inscription permettra d’assurer l’échange des obligations ».